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De la réserve à l’atelier : la conservation et la restauration des livres anciens

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Par Sabrina LE BRIS

Les livres sont des objets fascinants et précieux à tant d’égards ! Un certain nombre d’entre eux, tout anciens qu’ils soient, ont conservé une fraîcheur étonnante ; d’autres n’ont pas eu cette chance et, s’ils ont été épargnés par les guerres, incendies, pillages, déménagements précipités, inondations ou infestations diverses, peuvent en revanche porter la marque d’un usage intensif, de manipulations maladroites ou intempestives, de mauvaises conditions de conservation, ou tout simplement d’un usage prolongé dans le temps, preuve de l’intérêt qu’on leur a marqué de tous temps…

De certaines de ces marques, nous pouvons nous accommoder dans la mesure où elles n’altèrent pas la résistance du livre aux épreuves qui l’attendent encore aujourd’hui et dans les époques à venir ; ces marques nous émeuvent parfois, et à un œil averti et curieux, elles peuvent même beaucoup en dire sur leur histoire et l’Histoire !

Mais des dégradations les plus sévères, il en va tout autrement : déchirures susceptibles de s’amplifier, coiffes et tranchefiles arrachées, coutures et nerfs brisés, papier ayant perdu toute résistance mécanique, attaques de micro-organismes non neutralisés…les ennemis du livre sont nombreux et variés. Ces dégradations ont pour effet de fragiliser l’ouvrage et donc de lui faire prendre un risque supplémentaire à chaque nouvelle consultation et d’abréger sa vie.

Après 10 ans d’exercice dans une bibliothèque municipale classée, dont deux ans comme responsable du fonds ancien, rare et précieux, ma passion du livre m’a conduite vers la restauration, afin d’allier le plaisir des techniques et des matériaux à ma passion pour l’histoire du livre, la codicologie et les sciences de la conservation acquises à l’Ecole nationale des Chartes.

La démarche professionnelle du restaurateur et celle du conservateur sont indissociables : elles s’appuient sur un examen approfondi de l’ouvrage, sur la connaissance de ses structures et de ses dégradations et doivent conduire à un grand nombre de choix afin de déterminer le traitement qui lui sera le mieux adapté, en fonction de l’usage auquel il et destiné : qu’il s’agisse seulement de mettre un terme au processus de dégradation pour assurer la conservation, de permettre la consultation ou encore de rendre à l’ouvrage son identité esthétique d’origine à des fins de mise en valeur du patrimoine.

 

greffe cuir mors par Sabrina LE BRIS neptune + justinien par Sabrina LE BRIS

 

Rendez-vous le jeudi 14 mars 2013 à 18h30

au fort de Tourneville

salle Gaston Legoy