Les Expositions de peinture au Havre au XIXe siècle
Par Gérard Bonnin
A l’occasion de la parution du livre Salons et expositions. Le Havre (1833-1926), répertoire des exposants et liste de leurs oeuvres (Editions L’Echelle de Jacob) son auteur, Gérard Bonnin, nous brossera un panorama des expositions de beaux-arts au Havre. En France, à partir de la Monarchie de Juillet, jusqu’au second Empire, les Sociétés des amis des arts sont fondées en maintes villes, qui organisent des expositions « des Beaux Arts ». Certaines auront un rayonnement modeste. En quelques villes, il est légitime de parler de foyer d’art : tel est le cas du Havre.
Gérard Bonnin a su réunir la quasi-totalité des livrets havrais qui redisent que les racines de l’impressionisme et du fauvisme ont plongé en cette cité et que la modernité a fait bien d’avantage qu’y passer.
Si les premières expositions havraises restent marquées par l’académisme, les jurys n’ont pas manqué d’ouverture d’esprit en accueillant des artistes locaux comme Eugène Boudin, mais aussi Gustave Courbet ou Edouard Manet. En 1896 quelques grands collectionneurs industriels ou négociants havrais intègrent le bureau de la société des amis des arts : à partir de 1902 s’insinue le courant de la modernité qui permet au puiblic havrais de découvrir les oeuvres de Georges Braque, Raoul Dufy, Othon Friesz… La voie était ouverte pour que le Cercle de l’art moderne, entre 1906 et 1909, propose des expositions regroupant des oeuvres de Bonnard, Derain, Cross, Vallotton, Vuillard, Marquet, et beaucoup d’autres.
Gérard Bonnin a fait la synthèse de 34 catalogues d’expositions, regroupant les oeuvres de 1400 artistes : ce travail éclaire de façon nouvelle la place qu’occupe Le Havre dans l’histoire de l’art et des expositions au XIXe siècle et à l’orée du XXe siècle.
TARIFS : Les conférences sont gratuites pour les membres de la SHED ; l’entrée est de 3 € pour les non adhérents.